الأربعاء، 21 ديسمبر 2016

L’interview d’Alois Hitler : « Mon frère Adolf, c’était le démon incarné »

Daniel Charles Luytens retranscrit dans son livre Les plus étonnantes histoires du IIIe Reich une interview datée de 1949 d’Alois Hitler, le demi-frère d’Adolf Hitler.
L’homme a alors 67 ans, il est restaurateur à Hambourg. Ses propos sont poignants et éclairent d’un œil inhabituel la vie intime d’Adolf Hitler et de sa famille.
Morceaux choisis :
« Depuis peu, je suis légalement autorisé de supprimer la lettre T dans mon nom et la remplacer par un L. Je m’appelle désormais Hiller. De ma vie je n’ai éprouvé un tel bonheur.
Comprenez-moi. N’ayant au fond de commun avec Adolf que le hasard de notre naissance et nos souvenirs d’enfance, pourquoi pâtirais-je d’un nom qu’il a déshonoré?
Adolf, c’était le démon incarné enfant. Vaniteux, meneur, pleurnichard, disputailleur, poltron, il était parfaitement insupportable.
Il rejetait la responsabilité de ses actes sur les autres, sans jamais reconnaître ses propres fautes.
Il voulait toujours commander. Dieu me garde de lui en vouloir, mais, de ma vie, je n’ai rencontré un enfant aussi fourbe.
(…)
Lorsqu’en 1923, à Munich, il commença à avoir quelques partisans, il s’est brusquement souvenu de moi pour m’écrire d’entrer dans son parti et surtout de verser une cotisation.
Je me suis bien gardé de le faire.
Un jour, à un meeting, je me suis trouvé nez à nez avec Adolf. Pour la première fois depuis tant d’années. Il m’a bien regardé, hésité une seconde, puis a fait semblant de ne pas me reconnaître…
À Berlin, j’ai ouvert un restaurant, sous mon nom. Les Nazis affluaient chez moi. J’éprouvais un certain plaisir à les voir entrer, faire le salut nazi : « Heil Hitler! »
Je me demandais en effet si, les narines chatouillées par le fumet de ma cuisine, de cri de leur cœur n’allait pas au Hitler gargotier que j’étais plutôt qu’à l’autre, le Führer.
(…)
Si nous nous sommes rencontrés? Oh! Si peu! Simplement pour m’enlever mon deuxième fils, l’obliger d’entrer dans la Jeunesse hitlérienne et le faire massacrer, à dix-sept ans sur le front russe.
Mon fils aîné voulait si peu entendre parler d’oncle Adolf, devenu Chancelier du Reich, qu’après l’avoir rencontré une ou deux fois, il préféra s’expatrier en Amérique, s’y faire Américain, changer de nom, s’engager dans la marine des États-Unis, puis faire sa propre guerre tant à l’oncle qu’au Reich…
Que lui est-il advenu par la suite? Hélas! Je l’ignore.
Son restaurant à Berlin ferme, il n’a plus de nouvelles de ses enfants. Alois Hitler quitte la capitale et tente de reconstruire sa vie à Hambourg. C’est là que, fin avril 1945, il apprend grâce à un haut-parleur de rue que son frère Adolf est mort…
À la fin de la guerre, son nom de famille interroge les Alliés, évidemment.
Arrêté par les Anglais, j’ai été détenu pendant quelques semaines, mais j’ai pu prouver sans peine que jamais je n’avais été nazi, que mon fils aîné était combattant américain et qu’en fait de Mein Kampf mes écrits ne se bornaient qu’à la rédaction de cartes de menus de mon restaurant. J’ai donc été libéré. Et voilà…
Alois Hitler mourut en 1956, à l’âge de 74 ans.
Cette interview est touchante, évidemment. J’ai essayé de me renseigner un peu plus sur cet Alois Hiller, sans grand succès. Je mets donc un bémol sur la véracité du texte: on n’en trouve trace que dans le livre de Luytens. Même s’il n’y a, a priori, aucune raison de mettre en doute les propos de l’historien, il est étrange qu’une interview aussi émouvante n’ait pas été relayée plus tôt et de façon plus massive… De la même façon, impossible de mettre la main sur le texte original (j’imagine que cette interview fut donnée en allemand).
À noter également que la page Wikipedia consacrée à Alois Hitler précise : « Dans les années 1950, il monte un commerce consistant à vendre à des touristes des photos de son frère qu’il signait lui-même. » Une info en totale contradiction avec l’interview, qui ne cite pas non plus ses sources, d’ailleurs… Qui croire? Mystère.
Difficile d’avoir des infos fiables sur un sujet aussi peu traité dans la littérature… Un article à prendre avec toutes les pincettes nécessaires, donc. Mais si un lecteur avait des infos sur le sujet, je suis preneur!
(note: la photo en titre représente Adolf Hitler enfant)

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